[RP] - Une simple histoire de temps mort.

Messages : 46 Date d'inscription : 23/08/2015 Age : 29

Prélude par un soir d'été, quelque part entre Astrub et Bonta.

"Cela fait des heures que je marche. Mes pieds souffrent le martyr et ce n'est pas ces pauvres godasses qui me servent de chausses qui vont les protéger.
Peste soit de ce marchand, de ses potions hors de prix et de ces miliciens arrogants ... Tous plus méprisables les uns que les autres ces Astubiens, j'aurais dû les quitter bien plus tôt !"
Telles sont les pensées qui déferlaient sous le crâne de du Sram qui, péniblement, se dirigeait vers Bonta, traversant les montagnes et les plaines de Cania.
La nuit tombant, il aperçu une lueur caressant les aspérités du sol et de la roche.
"Un feu de camp." murmura-t-il pour lui même avant d'en prendre la direction tout en restant discret tout en ajoutant un sourire aux lèvres "Un petit larcin me remonterait bien le moral.".

En dépit de la fatigue qu'il ressentait, ses instincts Sramesques reprirent le dessus et dans le crépuscule, il se faufila entre les ombres et les roches, si bien qu'il finit par surplomber le camps en question, se trouvant dans un léger trou dans la roche
Au centre de la dépression se trouvait un feu rougeoyant et une petite silhouette allongée, jouxtée par un sac à dos volumineux.
Le sram sourit et se laissa glisser, tombant sur le sol sans un bruit.
Il entreprit de fouiller le sac tout en surveillant du coup de l’œil la forme.
Une fois le contenu inspecté, il empocha tout ce qui semblait avoir de la valeur et déguerpit sans demander son reste.
Un vol aussi facile que lucratif, il jubilait ouvertement quand soudain il trébucha et tomba sur le sol, perdant connaissance.
Combien de temps après, il ne saurait dire combien, il rouvrit les yeux et quelle ne fut pas sa stupéfaction quand il constata qu'il observait le trou ou se trouvait le camps improvisé, la silhouette allongée et le sac, placés au même endroit.

Il retenta encore et encore de dérober ce magot, finissant invariablement par perdre connaissance, que ça soit à cause d'une pierre tombant d'une paroi, d'un groupe de bandits le surprenant ou tombant de fatigue, il finissait invariablement au même point.
Intrigué et inquiet à la fois, il décida de réveiller la personne endormie afin de voir ce qu'il en était.
Il s'approcha à nouveau et découvrit un xélor somnolant qui se leva et s'étira à son approche.

"Dix-sept tentatives seulement ? Habituellement les voleurs dans ton genre persistent et partent sans demander leur reste." déclara le petit être tout en le regardant d'un regard ensommeillé.
"C'était donc ton oeuvre ? répondit le Sram, dont la fatigue atténuait la colère, A défaut de te voler, je me reposerais bien et la nuit est froide. Puis-je profiter de ton feu ?
_La solitude d'un voyage est bien plus glaciale que la plus sombre des nuits, repose toi ici, nous discuterons demain matin." Répliqua l'autre d'un air amusé.

Sur cette discussion, le Sram s'allongea, réchauffé par le feu et s'endormit dans les minutes qui suivirent, tandis que le xelor le regardait silencieusement avant de murmurer :
"Tu n'es pas au bout de tes peines Canirm, mais à chaque jour la sienne ..."

Fin du prélude.

Chapitre 1 - Les démons des mers veillent.

Dans une salle, sentant les embruns et les algues, se tramait un terrible complot.
Tout les complots tentent de se vouloir discret, de progresser dans l'ombre jusqu'à atteindre leur paroxysme, cependant celui-ci n'est pas n'importe quel complot.
Aussi bien par ses instigateurs que sa nature, il diffère de tant d'autre.
Nos yeux ne pourraient pas voir les membres de cette sombre confrérie se terrant dans cette salle, nos oreilles se révéleraient incapables de saisir les sons qu'ils émettent et quand bien même elles le seraient, la langue qu'ils emploient diffère tant de la notre ...
Dans cette sombre salle, se trouvant dans les abysses oubliées de la vieille Sufokia, les fils des pantins sont manipulés puis tranchés, les maîtres deviennent esclaves et les apparences se révèlent à la fois si véridique et si trompeuse ...

Mais détachons nous de ce jeu de dupes et élevons nous vers celle que l'on nomme la citée blanche : Bonta.
De ses blancs sommets, elle domine les plus hautes montagne de Cania et chacune de ses pierres semble irradier une puissance de justice et de rigueur.
Beaucoup s'y réfugie, fuyant la cruauté sans borne de Brakmar, la bêtise patente d'Astrub et l'abrutissante neutralité d'Amakna.
Cependant, les deux voyageur qui y pénètre ne recherche pas ces vertus. Ils viennent tout deux pour une même raison, tout en empruntant une voie différente ; la puissance.
L'un veut l'obtenir par la richesse et l'influence, l'autre par une voie plus détournée, plus subtile.
Chacun se séparèrent en y entrant, leur compagnie lors de ce voyage avait fait d'eux un peu plus que des connaissance, mais bien moins que des amis.
Cependant, l'un savait qu'ils seraient amené à se voir à nouveau.

Edit.

Dés que Canirn pénétra dans Bonta, il sut qu'il allait aimer cette ville.
Pour s'être ajourné quelques temps à Brakmar, il en était venu à la haïr et ce pour la quantité de malfrats y sévissant en permanence.
Si Brakmar était la cité idéale pour commettre un acte qui aurait été ailleurs illégal, cela avait pour effet de faire subsister toutes sortes de criminels d'opérette, qui en d'autre conditions se seraient reconvertis en honnête citoyens ou en morts.
Ainsi, pullule à Brakmar toute sorte de de phénomènes, allant du voleur à la tire cul-de-jatte au coupe-jarret manchots en passant par un grand nombre d'escrocs d'opérette, faisant chuter la qualité du milieu du crime à un niveau minable.
Alors qu'à Bonta ... La ville faisait tout son possible pour faire cesser toute sorte de délit et de crime à l'intérieur de son enceinte, n'hésitant pas à employer tout les moyens possibles.

Seulement, ses dirigeants ne sont pas des criminels et ne savent pas comment ces derniers fonctionnent.
Quelques criminels agissent uniquement par intérêt, qu'il soit financier ou d'une autre nature mais la plus grande partie, les meilleurs, agissent par amour de l'acte.
De sa vie entière, rien n'a fait plus frémir Canirn que dénouer délicatement les cordes retenant une bourse, ou bien de plonger sa dague dans le cœur d'un Homme n'ayant pas encore pris conscience de sa présence.
Le fait que ces actes soient dangereux et puni sévèrement ne font qu'augmenter le plaisir de les accomplir se dit le Sram en soupesant une bourse généreuse, dérobée à un passant, perdu lui aussi dans ses pensées.
Il est difficile de se rendre compte si un Sram souri, de par son faciès osseux, mais à cet instant précis, n'importe qui aurait pu lire une profonde joie sur le visage encagoulé errant dans les blanches rues de Bonta.

"Achetez mon pichon frais !"
"Touchez donc ce kralamour madame, pêché ce matin sur les côtes de la mer d'Asse !"
"Qui veut voir ma belle raie ? Venez, venez !"

Ce brouhaha est indissociable du marché au poisson de Bonta, ayant lieu tout les lundi sur la place des poissonniers.
Cependant, celui-ci avait lieu le 24 de Fraouctor, jour de grande chaleur, si bien que le marché tout entier empestait
Cela n'est pas sans rappeler un incident ayant eu lieu il y a quelques années, quand un vent de nord très puissant à emporté cet odorant fumet jusqu'à l'antre du Meulou, décimant l'intégralité de ses occupants dans des souffrance sans borne.

Ainsi, les pêcheurs et les amateurs de poissons marchandaient gaiment tandis que le reste de Bonta évitait soigneusement de s'approcher du quartier, ou dans le pire des cas tentait de retenir son souffle assez longtemps pour ne plus en être à porté, à l'exception d'une personne.

Un Xélor, nommé Tépor, avait traversé le marché d'une traite sans sembler dérangé par l'odeur.
Sous son crâne, une tempête de pensées, de calculs, d'hypothèses et de relations de causalité faisait rage, le coupant de la plupart de ses sens, du moins ceux n'étant pas nécessaire pour marcher et éviter les divers obstacle que sa route rencontrait.

Il pensait à ce Sram, que le temps lui avait montré. Le temps montre beaucoup de chose pouvant se produire et ayant pu se produire, c'est comme un long fleuve coulant dans toutes les directions à la fois : on s'y perd vite et il vaut mieux éviter de s'y baigner trop longtemps.
Seul les xélor, se jettent corps et âme dans la maîtrise du temps se rendant compte que leur existence importe si peu face à son immensité et acceptant le risque de se rayer de la réalité sur une estimation faussée ou une étourderie non corrigée.
Mais revenons à notre petit ami, essayant de démêler les fils de ce qui n'existera pas et ce qui n'a jamais existé quand il se fit interrompre par une voix grave qui lui dit :

"Mon petit, les portes sont fermées. Va retrouver ta maman et prend une bonne douche, tu pues la mort."

Il découvrit tour à tour avec un étonnement et une horreur croissante qu'il avait traversé la ville, qu'un garde le rappelait à l'ordre, que le soir était tombé et que l'odeur se dégageant de lui, en plus d'être très désagréable, avait attiré une trentaine de chachas errants le regardant avec insistance et déception.

Note :
Je serais amené à éditer, au gré de la muse que l'on nomme inspiration, ce sujet, afin que tout soit conservé en premier message et ce pour vous laisser commenter à loisir ce post.
Je ne suis pas, et de loin, exempts de fautes.
Aussi pardonnez moi, et si vous en constatez une(ou plusieurs), n'hésitez pas à me la(es) communiquer en jeu.

Admin Messages : 691 Date d'inscription : 26/04/2015

Je le lierai dans la soirée, cela me parait très prometteur en tout cas. Je te donnerai mon avis une fois lu dans sa globalité.

Concernant l'édition, je ne sais pas s'il existe une limite par défaut du nombre de caractère par message. Je suppose que oui, mais si cela pose problème je jetterai un coup d'oeil pour que tu ne sois pas bridé.

Vraiment très sympa, j'aime beaucoup ! Quant à la limite de caractères par post, il n'y en a aucune sur Forumactif. Tu peux donc continuer, pour ton plus grand plaisir et pour le nôtre !

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